
Ceux qui font de l’évasion fiscale, volent les soins de santé et les médicaments des plus pauvres. Pas littéralement évidemment… mais à cause de l’évasion fiscale des entreprises, les pays les plus pauvres se retrouvent avec des milliards d’euros de manque à gagner : de l’argent qui pourrait être réinvesti dans les soins de santé. Regardez un peu cette vidéo :
Saviez-vous que...?
- Les entreprises privent chaque année les pays les plus pauvres de 89,5 milliards d’euros de revenus fiscaux en faisant de l’évasion fiscale
- Seulement 1/3 de ce montant suffirait à payer les soins de santé essentiels qui pourraient sauver la vie de 8 millions de mères, d’enfants et de bébés.
Ce sont les personnes les plus pauvres qui doivent payer les conséquences de l’évasion fiscale. Quand les entreprises font de l’évasion fiscale, ce sont les pays pauvres qui n’ont pas assez d’argent pour des services publics cruciaux comme des hôpitaux et d’autres soins de santé.
Aidez-nous à mettre fin à cette évasion fiscale criminelle :
Revenus fiscaux et eau potable au Bangladesh
Rasheda, du Bangladesh, fait partie des millions de personnes qui subissent les conséquences de l’évasion fiscale. Au Bangladesh, près de 40 millions de personnes vivent dans la pauvreté :
« Les détritus et les eaux usées coulent tout simplement le long de notre maison. On voit même des excréments couler dans les rigoles. Et du coup ma famille est souvent malade. Les enfants sont les plus touchés par la diarrhée. Chaque visite chez le médecin coûte beaucoup d'argent. Dois-je acheter des médicaments pour mes enfants ou de la nourriture pour ma famille? »
« Si les grandes entreprises et les usines avaient payé assez d’impôts au gouvernement, nous n’aurions peut-être pas autant de problèmes. »
Les recettes fiscales qui échappent au Bengladesh pourraient être utilisées pour des choses tels que l’apport d’eau potable pour tous, l’installation d’égouts et les hôpitaux : des choses cruciales pour ceux qui vivent dans la pauvreté et ont des difficultés à s’en sortir.
Problèmes de rein au Vietnam ?
Oanh, 27 ans, doit se rendre à l'hôpital 3 fois par semaine pour y faire une dialyse rénale: « Les lundis, mercredis et vendredis. Je ne peux pas me payer une greffe de rein, j'ai donc besoin de dialyses pour survivre. Ça fait 10 ans que ça dure et j'ai des complications dans tout le corps. »
« Parfois, je ne vois pas Oanh pendant des mois », raconte sa mère. « Je dois travailler pour lui donner de l'argent. Même si nous avons une assurance, les coûts médicaux sont très élevés. À un moment donné, j'ai dû vendre tous les lits de la maison et tous mes cochons pour payer ces frais. »
Les personnes les plus riches du Vietnam ont accès aux soins de santé, tandis que les gens comme Oanh sont poussés plus profondément dans la pauvreté.
« Je ne peux pas payer les ordonnances »
Oanh : « Aujourd’hui, je gagne 44 à 53 dollars par mois, alors que les médicaments, la nourriture, l'eau, le loyer et l'électricité coûtent au moins 176 dollars. Je suis triste quand je vois les ordonnances que je ne peux pas me permettre de payer. »
« Je me sens impuissante quand je vois ce que ma famille doit faire pour moi. » raconte Oanh. « Je vends du thé de manière illégale à l'hôpital pour pouvoir payer les dialyses. Ces inégalités me rendent triste. Si je travaillais au Ministère de la Santé, j'accorderais la priorité aux pauvres, je rendrais les visites médicales gratuites, ainsi que les soins hospitaliers et les médicaments nécessaires. Ce serait plus juste. »